Femmes…
Quand elles se maquillent devant la glace,
Comme un ballon de couleur dans le vent,
Elles sont belles.
Femmes, je les aime.
Quand vous vous battez au tribunal,
Comme un tigre du Bengale,
Vous êtes des guerrières.
Femmes, je vous respecte.
Quand nous versons des larmes,
Comme des rivières perdues,
Nous sommes vulnérables.
Femmes, je nous soutiens.
Quand elle allaite son nouveau-né,
Comme une montagne qui nourrit la vallée,
Elle abreuve la vie.
Femme, je la ressens.
Quand je câline mes enfants,
Comme une lionne vigilante,
Je suis forte et fragile.
Femme, je me souris.
Mary
Quand tu cours à travers champs avec ton rire d’enfant
Femme, je me réjouis
Quand un ciel charbonneux éclipse ton sourire lumineux
Femme, je te comprends
Quand tu caresse l’enfant et le soulève en chantant
Femme, je suis ému
Quand tu m’accueilles, abattu ou en deuil
Femme, c’est moi l’enfant
Quand tu m’ouvres ton cœur à ton secret bonheur
Femme, tu m’es précieuse
Quand tu rêves de demain en me prenant par la main
Femme, je te suis
Que tu sois peinée, en colère ou enjouée
Femme, je t’aime ainsi
Daniel O
Plonge tes yeux dans les miens et découvre le jardin au fond de moi
Un ruisseau y coule – droit et paisible
Des arbres placides y dorment tranquillement
Je te parlerais de la grive – des abeilles – de la mer et du vent
Du profond de mon cœur s’envole mon chant
Mes poèmes dansent, audacieux et libres –
Pensées sauvages énivrées de rosée
J’ouvre mes bras vers l’infini céleste auquel tu tends
Sur un coin d’épaule, comme une confidence
Ton chant se fait murmure, chaud et vibrant
Vous êtes ma mère – je vous ressemble
Mon impatience – Ma souffrance
Sur le sable luisant d’un rivage inconnu,
Ta mélopée ineffable et secrète
Invente des signes pleins de silence.
Ton chant m’apprend à dire ton nom
Daniel O
A la manière de Maya Angelou « Femme phénoménale »
Les autres se demandent
où réside notre secret.
Nous sommes loin d’être limitées
ou monotâches.
Je connais notre secret.
Notre secret réside
dans notre organisation quotidienne,
nos to do lists à rallonge.
Deux colonnes, une pour le travail une pour les enfants. Parfois une troisième ou une quatrième pour nos compagnons ou pour nous-mêmes.
Nous sommes des femmes
In-cro-ya-blement
Les femmes phénoménales
Ce sont nous.
Nous disons nous sommes là, nous assurons.
C’est dans notre ADN de mamans
et nos corps résistants.
Nous sommes des femmes
In-cro-ya-blement
Les femmes phénoménales
C’est nous.
Nous disons oui, nous travaillons,
un, deux, trois dossiers par jour.
Nous performons.
Nous sommes des femmes
In-cro-ya-blement
Les femmes phénoménales
C’est nous.
Mêmes les autres se demandent
Ce qu’ils voient en nous
Ils essaient tant
Mais n’arrivent pas à palper
Notre mystère intérieur.
Nous disons,
c’est dans la tête, le coeur et les tripes.
Deux vies en une, et nous au milieu.
Nous sommes des femmes
In-cro-ya-blement
Les femmes phénoménales
Vous comprenez à présent
Pourquoi notre tête ne s’abaisse pas
Nous n’avons pas à rougir de nos cernes
ni à renoncer à nos buts.
Nous disons,
c’est dans la tête, le cœur et les tripes.
Et vous nous aimez pour ça.
Mary